Le projet

plan aménagement Carnot Carreterie

L’aménagement de l’axe Carnot-Carreterie s’inscrit dans la dynamique de rénovation de l’intra-muros engagée par la Ville d’Avignon depuis de nombreuses années. Si les projets de références sont formellement identifiés dans le cadre du programme, en particulier, la place Saint-Didier et ses alentours ainsi que la rue de la Bonneterie et les aménagements autours des halles. Il s’agit le plus souvent d’aménagements simples et sobres, sans ornementations ostentatoires ni dispositifs singuliers, valorisant le patrimoine bâti autant que les usages et les pratiques.

 

Un projet architectural et urbain

L’axe Carnot Carreterie n’est autre que l’axe d’entrée historique de la ville d’Avignon à l’époque médiévale et moderne. C’est l’axe des cortèges qui mène jusqu’au Palais des Papes. Il a gardé son importance jusqu’à la création de la rue de la République, inversant le fonctionnement urbain de la ville. L’aménagement des espaces publics va de pair avec la valorisation du patrimoine bâti qui fait la richesse et la réputation d’Avignon.

 

Le présent projet, au-delà de la requalification des sols publics, a pour objectif la revalorisation de l’axe Carnot-Carreterie dans son ensemble et dans ses différentes dimensions à la fois fonctionnelles, formelles et symboliques. Il s’agit bien d’un projet d’aménagement prenant en compte les problématiques architecturales, urbaines et paysagères, dans un contexte patrimonial sensible.

 

Vers un espace mieux partagé

Les rues Carreterie et Carnot sont comme l’ensemble du centre-ville intra-muros d’Avignon en zone de rencontre. Ce qui signifie que « les zones de rencontre sont des sections de voies en agglomération affectées à la circulation de tous les usagers ou les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée et bénéficient de la priorité sur les véhicules» (extrait du code de la route, Art R.110.2 et R.412-35).

 

Place Saint-Didier

Cependant, le mobilier présent sur cet axe est plus défensif et routier (plot, superposition de signalisation, etc..) que d’agrément créant un véritable couloir de circulation pour les voitures, les piétons restant sur les trottoirs souvent étroits. et les véhicules motorisés. Aujourd’hui, ceux-ci ont la priorité sur cet axe qui n’est pas aménagé et ne vit pas comme un espace partagé.

La généralisation d’une zone de rencontre sur l’ensemble du centre historique représente une avancée significative vers un meilleur partage de la voirie. Cependant, ce statut nécessite des dispositifs adéquats pour mettre en place une véritable mixité fonctionnelle avec priorité des usages pour les modes doux.

 

 
 


Ouvrir les espaces urbains

L’axe historique majeur que constitue Carnot-Carreterie, formant comme une faille à travers un tissu bâti ancien, dense et homogène, n’a pas besoin d’un aménagement qui augmenterait sa linéarité. La force de la composition, les perspectives de la rue qui s’enchaînent les unes après les autres, avec les monuments comme repères, proches ou lointains, suffisent.

Pour rendre cet espace plus urbain, plus convivial, plus agréable moins assujetti aux flux de circulations des véhicules motorisés, mais afin qu’il fonctionne davantage au profit de la vie locale et de la valeur d’usage, il s’agit d’ouvrir chaque espace, il s’agit de favoriser la latéralité de la rue, il s’agit de valoriser les curiosités locales comme autant d’ambiances spécifiques, en utilisant en premier lieu, le patrimoine bâti à valoriser.